L’allaitement mixte ou « allaitement partiel » est défini par un allaitement qui intègre du lait maternel et des PCN (préparation commerciale pour nourrisson/ lait infantile). Nous allons voir comment établir un allaitement mixte sans que la lactation ne soit impactée.
1. Les raisons de l’allaitement mixte
L’allaitement mixte est un choix qui peut être envisagé tout en maintenant la lactation si on respecte certaines règles.
Ce choix, qui vous appartient, doit s’effectuer pour les « bonnes » raisons. L’allaitement mixte doit résider comme un choix consenti pour des raisons propres à la maman (reprise d’activité et ne souhaite pas tirer son lait, souhaite passer le relais à une tierce personne, souhaite intégrer le mixte dans le cadre d’un futur sevrage….) , et non lié à la physiologie naturelle de l’enfant et le désir de son contrôle (tétées groupées, sommeil de bébé en retirant toutes les tétées de nuit, fatigue associée souvent à tort à l’allaitement, le fameux 4ème trimestre de grossesse).
Il se peut également que l’allaitement mixte soit une nécessité à la naissance pour raison médicale. Dans ce cas il sera important, si tel est le désir de la maman, de donner seulement les compléments nécessaires puis de revenir rapidement vers un allaitement exclusif.
2. Quand mettre en place de l’allaitement mixte :
La lactation de la mère s’établit durant environ les 4 à 8 premières semaines. Durant cette période, la succion de bébé et les mises au sein fréquentes permettent de programmer la lactation future de la maman grâce aux récepteurs aréolaires activant les hormones telles que la prolactine et l’ocytocine ¹. Durant cette période, s’il y a intégration de PCN, la mise en place de la lactation ne s’établira pas correctement et l’allaitement au sein risque d’être écourté. Il est aussi important de s’assurer que la succion de bébé est correcte et que le transfert de lait est bon. Il est possible de faire vérifier ces points par une consultante en lactation certifiée IBCLC, une sage femme formée en allaitement ou même nos Lact’aidantes.
« Hill et All, ont mis en évidence que l’introduction précoce (durant la 2eme semaine) de biberons de substituts de lait était nettement associée à un sevrage plus rapide ».
Branger et Al ont montré que, sur un panel de 150 femmes ayant intégré des compléments, la durée de l’allaitement était beaucoup plus courte (6 semaines VS 13 semaines).
Vogel et Al ont retrouvé, dans une analyse multivariée, un risque d’allaitement écourté en cas d’utilisation de compléments durant le 1er mois.²
Ainsi, par principe de précaution, il est essentiel d’intégrer les PCN le plus tard possible dans une fenêtre de 4 à 8 semaines.
a. Les quantités :
La question récurrente de l’allaitement mixte est souvent :
» Quelle quantité de PCN donner à mon bébé ? « .
Il faudra donner les PCN comme le sein, c’est-à-dire à la demande. Il faudra donc privilégier de petites quantités et augmenter progressivement en fonction des besoins du bébé et de son comportement.
Un bébé reconnaît les signes de sa satiété, il est tout à fait capable de définir de lui-même les quantités qu’il lui faut. Mais, pour lui laisser exploiter cette capacité naturelle, il faudra choisir le bon contenant et/ou la façon la plus physiologique de lui donner.
b. Les contenants :
Le biberon est généralement le 1er choix vers lequel s’orientent les mères. Or, il réside deux problématiques à prendre en considération avant de choisir ce contenant.
Tout d’abord il existe un risque de perturbation de succion et un risque de suralimenter le bébé, ce qui pourrait potentiellement écourter l’allaitement mixte vers un sevrage induit (moins de tétées = moins de stimulation et donc diminution de la production de lait).
En effet, d’après Suzanne Colson ³ parlant d’un biberon avalé goulument: « cette déglutition rapide n’a rien à voir avec l’intérêt ou la faim, mais plutôt avec la longueur de la tétine, prévue pour déclencher le réflexe de succion. […] Il ingère la préparation rapidement parce que les réflexes ont été déclenchés, pas nécessairement par appétit, ni intérêt. »
C’est pourquoi il peut être intéressant de s’orienter vers un choix de contenant n’induisant pas de risque de confusion et respectant donc la satiété de bébé grâce aux efforts de succion fournis avec ces contenants (la softcup et la babycup et/ou verre sont d’excellents choix pour la poursuite d’un allaitement mixte durable).
Ceci dit, si le biberon est le contenant choisi, il sera important de privilégier une tétine à débit lent, longue et en caoutchouc naturel. La technique du Peaced Bottle Feeding permettra au bébé de gérer sa satiété. Les marques qui vendent des biberons « imitant le sein » ne sont que des arguments commerciaux, ils ne limitent pas les risques au même titre qu’un biberon lambda.
Dans le cas d’un allaitement mixte dès la naissance pour raison médicale, il sera important d’utiliser le DAL au sein si possible ou au doigt si le sein n’est pas possible. Ainsi, le bébé recevra ses compléments tout en stimulant la lactation (DAL au sein) de la mère et sans modifier sa succion. La succion est un apprentissage ; plus le bébé tète, plus il apprend à téter de façon efficace.
Dès que les raisons médicales ne nécessitent plus de donner des compléments au bébé, et si telle est la volonté de la maman, il sera nécessaire de revenir à un allaitement exclusif pour permettre la bonne mise en place de la lactation.
c. Le rythme entre LM et PCN :
La lactation ne répond qu’à cette règle essentielle : la stimulation par la succion (qu’elle soit naturelle – bébé – ou fictive – tire-lait-). Plus bébé tète, plus vous maintenez une lactation optimale.
Il a été défini que la moyenne des tétées était entre 8 et 12 par 24h, bien qu’aucune preuve scientifique ne vienne corroborer cette donnée, mais c’est une moyenne tout à fait acceptable pour commencer à établir le rythme d’un allaitement mixte. Bien sûr il faudra ajuster votre rythme en fonction du nombre de tétées moyen de votre bébé, chaque bébé étant unique et chaque rythme l’étant également. Ainsi, plus vous enlevez de tétées, plus la lactation s’ajuste au nombre de tétées qu’il reste. C’est pourquoi il est conseillé d’y aller progressivement et de garder un nombre de tétées suffisant pour le maintien d’une lactation optimale. Vous pouvez donner les PCN dans le contenant de votre choix, de façon physiologique et définir vous-même le rythme qui vous convient en fonction de vos besoins.
Si la fréquence des PCN vous semble trop grande et que les tétées diminuent en nombre et/ou que bébé s’énerve au sein indiquant une potentielle baisse de lactation, vous pourrez réajuster les quantités de PCN à la baisse de façon à faire augmenter les tétées.
- Est-il possible d’allaiter la journée et de donner des PCN la nuit?
De cette question nous revenons à celle de la physiologie naturelle du bébé et de son sommeil. Rappelons que de remplir un estomac par une préparation plus difficile et plus longue à digérer ne réduira pas les réveils fréquents du bébé, le sommeil du bébé étant d’ordre neuronal.
Il a été démontré que les tétées nocturnes sont importantes. Selon la HAS » le taux de prolactine même s’il n’est pas corrélé au volume de lait produit est plus élevé en réponse à une tétée la nuit ; si le bébé peut téter la nuit librement, le taux de base de prolactine sera aussi plus élevé. » ²
On en revient donc à la question de la stimulation par la succion qui permet une lactation optimale.
On peut en conclure que pour qu’un allaitement mixte soit pérenne, il faudra maintenir quelques tétées la nuit.
Si vous souhaitez qu’une tierce personne prenne le relais la nuit, vous pouvez intégrer des PCN et ajuster la quantité en fonction d’une éventuelle baisse de lactation.
- J’anticipe vos questions … » Et un bébé qui dort toute la nuit, on dit de ne pas le réveiller, pourquoi je ne pourrais pas enlever les tétées nocturnes? »
Car un bébé qui dort la nuit se rattrape généralement en tétées de jour et active la lactation en tétant davantage. Mais un bébé nourri aux PCN la nuit aura probablement moins de raisons de téter de façon nutritive la journée. Ainsi, votre lactation s’ajustera au nombre de tétées sur 24h.
Si le bébé n’accepte pas le goût de la PCN, il est possible de changer. Mais, il est aussi possible de commencer par proposer du lait maternel dans le contenant, afin que votre bébé se familiarise d’abord avec ce dernier. Puis de mélanger un peu de LM avec les PCN (préalablement préparée. On ne dilue pas la poudre dans du LM mais d’abord dans de l’eau puis on mélange au LM dans ce cas précis). Par exemple en mélangeant 80% de LM à 20% de PCN, puis réduire peu à peu à 60/40, 30/70… Tous ces pourcentages restent approximatifs mais donnent une idée sur la façon de procéder pour habituer le bébé au goût de la PCN sans le brusquer.
Le bébé peut s’énerver au sein car le réflexe d’éjection met plus de temps à arriver, et ce souci n’est pas ponctuel mais régulier.
Les tétées deviennent soudainement plus courtes et plus rares, et évidemment tout cela coïncide en parallèle avec une augmentation de l’appétit de bébé et donc des quantités de PCN. Ces éléments pris de façon isolée n’indiquent pas fatalement de baisse de lactation. En effet, des tétées plus courtes et plus rares peuvent coïncider avec une succion plus efficace et un rythme qui s’ajuste, donc il est important de noter un ensemble de comportements et pas juste un élément isolé.
Il suffira de proposer le sein plus souvent. Et en parallèle, réduire progressivement les quantités de PCN par prise et donc par 24h. Ne jamais forcer un bébé à boire au sein. Favoriser le contact de proximité en peau à peau, la poitrine à l’air. Entourez-vous d’amour et faites monter le taux d’ocytocine, hormone de l’amour et de l’éjection du lait. Et détendez-vous car un retour vers une lactation plus élevée est toujours possible. La stimulation par la succion, ainsi que la réduction des PCN sont les clés pour ajuster le ratio des quantités bues par bébé au sein et avec les PCN. Au besoin, il est possible de booster sa lactation.
5. Conclusion :
Nous avons vu comment établir un allaitement mixte de façon pérenne. Avec ces quelques règles de mise en place et ces suggestions, il sera possible de surveiller votre lactation et ajuster au besoin. Cet allaitement peut être poursuivi aussi longtemps que vous maintiendrez un nombre suffisant de tétées pour permettre à votre lactation d’être optimale. Il est conseillé de ne pas donner de sucette afin de ne pas négliger cette succion essentielle et fragile lors de l’allaitement mixte.
Marina Boudey
pour l’Allaitement Tout Un Art
Sources :
¹ http://campus.cerimes.fr/ Support de cours- Physiologie de la lactation- comité éditorial pédagogique de l’UVMaF- 01/03/2011
² https://www.has-sante.fr/jcms/c_272220/fr/allaitement-maternel-mise-en-oeuvre-et-poursuite-dans-les-6-premiers-mois-de-vie-de-l-enfant
³ Livre Biological Nurturing de Suzanne Colson
Last Updated: 21/05/2021 by Allaitement Tout Un Art
Allaitement mixte / Allaitement partiel
L’allaitement mixte ou « allaitement partiel » est défini par un allaitement qui intègre du lait maternel et des PCN (préparation commerciale pour nourrisson/ lait infantile). Nous allons voir comment établir un allaitement mixte sans que la lactation ne soit impactée.
1. Les raisons de l’allaitement mixte
L’allaitement mixte est un choix qui peut être envisagé tout en maintenant la lactation si on respecte certaines règles.
Ce choix, qui vous appartient, doit s’effectuer pour les « bonnes » raisons. L’allaitement mixte doit résider comme un choix consenti pour des raisons propres à la maman (reprise d’activité et ne souhaite pas tirer son lait, souhaite passer le relais à une tierce personne, souhaite intégrer le mixte dans le cadre d’un futur sevrage….) , et non lié à la physiologie naturelle de l’enfant et le désir de son contrôle (tétées groupées, sommeil de bébé en retirant toutes les tétées de nuit, fatigue associée souvent à tort à l’allaitement, le fameux 4ème trimestre de grossesse).
Il se peut également que l’allaitement mixte soit une nécessité à la naissance pour raison médicale. Dans ce cas il sera important, si tel est le désir de la maman, de donner seulement les compléments nécessaires puis de revenir rapidement vers un allaitement exclusif.
2. Quand mettre en place de l’allaitement mixte :
La lactation de la mère s’établit durant environ les 4 à 8 premières semaines. Durant cette période, la succion de bébé et les mises au sein fréquentes permettent de programmer la lactation future de la maman grâce aux récepteurs aréolaires activant les hormones telles que la prolactine et l’ocytocine ¹. Durant cette période, s’il y a intégration de PCN, la mise en place de la lactation ne s’établira pas correctement et l’allaitement au sein risque d’être écourté. Il est aussi important de s’assurer que la succion de bébé est correcte et que le transfert de lait est bon. Il est possible de faire vérifier ces points par une consultante en lactation certifiée IBCLC, une sage femme formée en allaitement ou même nos Lact’aidantes.
« Hill et All, ont mis en évidence que l’introduction précoce (durant la 2eme semaine) de biberons de substituts de lait était nettement associée à un sevrage plus rapide ».
Branger et Al ont montré que, sur un panel de 150 femmes ayant intégré des compléments, la durée de l’allaitement était beaucoup plus courte (6 semaines VS 13 semaines).
Vogel et Al ont retrouvé, dans une analyse multivariée, un risque d’allaitement écourté en cas d’utilisation de compléments durant le 1er mois.²
Ainsi, par principe de précaution, il est essentiel d’intégrer les PCN le plus tard possible dans une fenêtre de 4 à 8 semaines.
3. Comment mettre en place l’allaitement mixte :
a. Les quantités :
La question récurrente de l’allaitement mixte est souvent :
» Quelle quantité de PCN donner à mon bébé ? « .
Il faudra donner les PCN comme le sein, c’est-à-dire à la demande. Il faudra donc privilégier de petites quantités et augmenter progressivement en fonction des besoins du bébé et de son comportement.
Un bébé reconnaît les signes de sa satiété, il est tout à fait capable de définir de lui-même les quantités qu’il lui faut. Mais, pour lui laisser exploiter cette capacité naturelle, il faudra choisir le bon contenant et/ou la façon la plus physiologique de lui donner.
b. Les contenants :
Le biberon est généralement le 1er choix vers lequel s’orientent les mères. Or, il réside deux problématiques à prendre en considération avant de choisir ce contenant.
Tout d’abord il existe un risque de perturbation de succion et un risque de suralimenter le bébé, ce qui pourrait potentiellement écourter l’allaitement mixte vers un sevrage induit (moins de tétées = moins de stimulation et donc diminution de la production de lait).
En effet, d’après Suzanne Colson ³ parlant d’un biberon avalé goulument: « cette déglutition rapide n’a rien à voir avec l’intérêt ou la faim, mais plutôt avec la longueur de la tétine, prévue pour déclencher le réflexe de succion. […] Il ingère la préparation rapidement parce que les réflexes ont été déclenchés, pas nécessairement par appétit, ni intérêt. »
C’est pourquoi il peut être intéressant de s’orienter vers un choix de contenant n’induisant pas de risque de confusion et respectant donc la satiété de bébé grâce aux efforts de succion fournis avec ces contenants (la softcup et la babycup et/ou verre sont d’excellents choix pour la poursuite d’un allaitement mixte durable).
Ceci dit, si le biberon est le contenant choisi, il sera important de privilégier une tétine à débit lent, longue et en caoutchouc naturel. La technique du Peaced Bottle Feeding permettra au bébé de gérer sa satiété. Les marques qui vendent des biberons « imitant le sein » ne sont que des arguments commerciaux, ils ne limitent pas les risques au même titre qu’un biberon lambda.
Dans le cas d’un allaitement mixte dès la naissance pour raison médicale, il sera important d’utiliser le DAL au sein si possible ou au doigt si le sein n’est pas possible. Ainsi, le bébé recevra ses compléments tout en stimulant la lactation (DAL au sein) de la mère et sans modifier sa succion. La succion est un apprentissage ; plus le bébé tète, plus il apprend à téter de façon efficace.
Dès que les raisons médicales ne nécessitent plus de donner des compléments au bébé, et si telle est la volonté de la maman, il sera nécessaire de revenir à un allaitement exclusif pour permettre la bonne mise en place de la lactation.
c. Le rythme entre LM et PCN :
La lactation ne répond qu’à cette règle essentielle : la stimulation par la succion (qu’elle soit naturelle – bébé – ou fictive – tire-lait-). Plus bébé tète, plus vous maintenez une lactation optimale.
Il a été défini que la moyenne des tétées était entre 8 et 12 par 24h, bien qu’aucune preuve scientifique ne vienne corroborer cette donnée, mais c’est une moyenne tout à fait acceptable pour commencer à établir le rythme d’un allaitement mixte. Bien sûr il faudra ajuster votre rythme en fonction du nombre de tétées moyen de votre bébé, chaque bébé étant unique et chaque rythme l’étant également. Ainsi, plus vous enlevez de tétées, plus la lactation s’ajuste au nombre de tétées qu’il reste. C’est pourquoi il est conseillé d’y aller progressivement et de garder un nombre de tétées suffisant pour le maintien d’une lactation optimale. Vous pouvez donner les PCN dans le contenant de votre choix, de façon physiologique et définir vous-même le rythme qui vous convient en fonction de vos besoins.
Si la fréquence des PCN vous semble trop grande et que les tétées diminuent en nombre et/ou que bébé s’énerve au sein indiquant une potentielle baisse de lactation, vous pourrez réajuster les quantités de PCN à la baisse de façon à faire augmenter les tétées.
De cette question nous revenons à celle de la physiologie naturelle du bébé et de son sommeil. Rappelons que de remplir un estomac par une préparation plus difficile et plus longue à digérer ne réduira pas les réveils fréquents du bébé, le sommeil du bébé étant d’ordre neuronal.
Il a été démontré que les tétées nocturnes sont importantes. Selon la HAS » le taux de prolactine même s’il n’est pas corrélé au volume de lait produit est plus élevé en réponse à une tétée la nuit ; si le bébé peut téter la nuit librement, le taux de base de prolactine sera aussi plus élevé. » ²
On en revient donc à la question de la stimulation par la succion qui permet une lactation optimale.
On peut en conclure que pour qu’un allaitement mixte soit pérenne, il faudra maintenir quelques tétées la nuit.
Si vous souhaitez qu’une tierce personne prenne le relais la nuit, vous pouvez intégrer des PCN et ajuster la quantité en fonction d’une éventuelle baisse de lactation.
Car un bébé qui dort la nuit se rattrape généralement en tétées de jour et active la lactation en tétant davantage. Mais un bébé nourri aux PCN la nuit aura probablement moins de raisons de téter de façon nutritive la journée. Ainsi, votre lactation s’ajustera au nombre de tétées sur 24h.
Si le bébé n’accepte pas le goût de la PCN, il est possible de changer. Mais, il est aussi possible de commencer par proposer du lait maternel dans le contenant, afin que votre bébé se familiarise d’abord avec ce dernier. Puis de mélanger un peu de LM avec les PCN (préalablement préparée. On ne dilue pas la poudre dans du LM mais d’abord dans de l’eau puis on mélange au LM dans ce cas précis). Par exemple en mélangeant 80% de LM à 20% de PCN, puis réduire peu à peu à 60/40, 30/70… Tous ces pourcentages restent approximatifs mais donnent une idée sur la façon de procéder pour habituer le bébé au goût de la PCN sans le brusquer.
4. Comment reconnaître les signes d’une baisse de lactation et ajuster en conséquence ?
Le bébé peut s’énerver au sein car le réflexe d’éjection met plus de temps à arriver, et ce souci n’est pas ponctuel mais régulier.
Les tétées deviennent soudainement plus courtes et plus rares, et évidemment tout cela coïncide en parallèle avec une augmentation de l’appétit de bébé et donc des quantités de PCN. Ces éléments pris de façon isolée n’indiquent pas fatalement de baisse de lactation. En effet, des tétées plus courtes et plus rares peuvent coïncider avec une succion plus efficace et un rythme qui s’ajuste, donc il est important de noter un ensemble de comportements et pas juste un élément isolé.
Il suffira de proposer le sein plus souvent. Et en parallèle, réduire progressivement les quantités de PCN par prise et donc par 24h. Ne jamais forcer un bébé à boire au sein. Favoriser le contact de proximité en peau à peau, la poitrine à l’air. Entourez-vous d’amour et faites monter le taux d’ocytocine, hormone de l’amour et de l’éjection du lait. Et détendez-vous car un retour vers une lactation plus élevée est toujours possible. La stimulation par la succion, ainsi que la réduction des PCN sont les clés pour ajuster le ratio des quantités bues par bébé au sein et avec les PCN. Au besoin, il est possible de booster sa lactation.
5. Conclusion :
Nous avons vu comment établir un allaitement mixte de façon pérenne. Avec ces quelques règles de mise en place et ces suggestions, il sera possible de surveiller votre lactation et ajuster au besoin. Cet allaitement peut être poursuivi aussi longtemps que vous maintiendrez un nombre suffisant de tétées pour permettre à votre lactation d’être optimale. Il est conseillé de ne pas donner de sucette afin de ne pas négliger cette succion essentielle et fragile lors de l’allaitement mixte.
Marina Boudey
pour l’Allaitement Tout Un Art
Sources :
¹ http://campus.cerimes.fr/ Support de cours- Physiologie de la lactation- comité éditorial pédagogique de l’UVMaF- 01/03/2011
² https://www.has-sante.fr/jcms/c_272220/fr/allaitement-maternel-mise-en-oeuvre-et-poursuite-dans-les-6-premiers-mois-de-vie-de-l-enfant
³ Livre Biological Nurturing de Suzanne Colson
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