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Les Mythes

... récurents

En tant que Lact’aidantes, nous entendons souvent des mamans nous dire :

« Je n’ai plus de lait ou il n’est pas assez nourrissant car mon bébé tète tout le temps »,

« Je n’ai plus de lait car j’ai les seins mous »,

« Je reprends le travail alors je voudrai sevrer mon bébé car on m’a dit que je ne pourrai plus allaiter en travaillant »,

« Mon médecin m’a dit d’arrêter l’allaitement si je veux me soigner car rien n’est compatible avec l’allaitement »

« J’ai des petits seins et je ne peux donc pas allaiter »,

« Je fume et je ne peux pas allaiter »

Etc.

La méconnaissance du fonctionnement de l’allaitement, la désinformation, la NON formation d’une majorité de  professionnels de santé en ce qui concerne l’allaitement ( 1/2 journée sur 7 ans de formation pour les médecins), font que beaucoup de mythes circulent au sujet de l’allaitement.

Tous ces mythes mettent à mal de nombreux allaitements.
Ils sont souvent la cause de sevrages précoces, à tort!
Parfois, ils font aussi peur à des parents qui ne veulent alors pas/plus tenter l’aventure merveilleuse qu’est l’allaitement.

C’est pourquoi l’association l’Allaitement Tout Un Art a décidé de vous lister les nombreux MYTHES qui portent atteintes au bon fonctionnement et déroulement de l’allaitement, stressant ainsi inutilement les parents.

Avant tout, le plus important est de se faire confiance et de faire confiance à son bébé. Plus une maman sera avisée, renseignée, documentée, plus l’allaitement sera facile.
C’est pourquoi il est important pour nous d’informer dès le début de la grossesse.

N’hésitez donc pas à partager autour de vous notre association et vos connaissances, pour que les parents abordent l’allaitement beaucoup plus sereinement et de manière confiante. Ainsi, ils pourront faire face aux personnels médicaux non/mal formés/informés.

Bien avant nous, Le Dr Newman a dû faire face à ces mamans qui venaient avec toutes ces interrogations, ces craintes. Il a lui même listé un certain nombre de ces mythes.

Nous avons recensé plus de 60 mythes sur l’allaitement, de quoi mettre en péril un certain nombre d’allaitements.
Vous verrez que parfois nous vous donnons des liens vers des articles. Vous les trouverez dans la rubrique  » Feuillets du Dr Newman ».

Les mythes de l'allaitement :

FAUX ! La grande majorité des femmes produisent plus de lait que nécessaire. En effet, la surabondance de lait est fréquente. La plupart des bébés qui grossissent lentement ou qui perdent du poids le font, non pas parce que la mère ne produit pas assez de lait, mais parce qu’ils n’arrivent pas à boire le lait disponible. La raison la plus fréquente est que le bébé ne prend pas le sein convenablement. C’est pourquoi il est si important que quelqu’un de compétent montre à la mère, dès le premier jour, comment mettre correctement au sein son enfant. Il peut également avoir un problème de frein de lèvres ou de langue.

FAUX ! Bien qu’une certaine sensibilité soit relativement fréquente pendant les quelques premiers jours, cela ne doit pas durer et surtout ne doit pas être au point que la mère appréhende le moment de la tétée. Toute douleur pénible est anormale et est presque toujours due à une mauvaise prise au sein. Il ne faudrait jamais négliger une douleur au sein qui ne s’améliorerait pas au bout de 3 à 4 jours ou durerait plus de 5 ou 6 jours. Une nouvelle douleur après une période où tout va bien peut être due à une candidose des mamelons. Limiter la durée des tétées ne prévient pas les douleurs. Interrompre l’allaitement pour permettre aux mamelons de guérir devrait être fait en dernier recours seulement. (Voir l’article Les mamelons douloureux)

FAUX ! On a souvent cette impression parce que le bébé ne prend pas le sein correctement et par conséquent ne reçoit pas le lait disponible. Lorsqu’il y a peu de lait (comme c’est le cas normalement durant les premiers jours), le bébé doit prendre correctement le sein pour obtenir du lait. C’est ce qui entraîne des réflexions du genre : « il est resté au sein plus de deux heures et pourtant il avait encore faim quand je l’ai retiré. » S’il ne tète pas correctement, le bébé est incapable de boire le premier lait de la mère que l’on appelle le colostrum. Toute personne qui vous suggère d’exprimer votre lait pour savoir quelle quantité de colostrum vous produisez ne comprend rien à l’allaitement ; ignorez-la poliment. Quand la quantité devient plus abondante, à la montée de lait, même si le bébé ne tète pas correctement, il peut quand même prendre assez de lait.

FAUX ! Cependant on doit faire une distinction entre «être au sein» et «boire au sein». Si un bébé boit vraiment pendant plus de 15 à 20 minutes du premier côté, il se peut qu’il n’ait aucune envie de prendre le deuxième sein. S’il ne boit qu’une minute au premier sein, puis qu’il commence à mâchouiller ou qu’il s’endort, puis recommence de l’autre côté, il ne prendra jamais assez de lait, quel que soit le temps que dure la tétée. Le bébé tètera mieux et plus longtemps s’il prend le sein correctement. Il peut aussi être aidé à téter plus longtemps si la mère comprime le sein pour que le lait continue à s’écouler, quand le bébé n’avale plus de lui-même (voir l’article La compression du sein). Il est évident que l’idée selon laquelle «le bébé boit 90% du lait dans les 10 premières minutes de tétée» est aussi complètement fausse. Pour apprendre comment savoir que le bébé reçoit du lait, voir les vidéos à la rubrique Clips du Dr Jack Newman.

FAUX! Cependant, le bébé n’est pas confus, mais plutôt il sait exactement ce qu’il veut. Un bébé qui reçoit un débit lent au sein et ensuite un débit rapide à la bouteille, comprendra l’astuce très rapidement. Un bébé qui n’a eu que le sein pendant les 3 à 4 premiers mois refusera probablement de prendre un biberon. Certains bébés préfèrent un sein à l’autre. Les bébés nourris au biberon préfèrent souvent une sorte de tétine à une autre. Bref, il est courant que le bébé manifeste une préférence en la matière. La seule question est avec quelle rapidité il manifestera cette préférence. Dans certains cas, elle sera nette avec seulement un ou deux biberons. Un bébé qui a des difficultés à prendre le sein peut ne jamais avoir reçu de biberons, mais introduire une tétine en pareil cas améliorera rarement la situation et l’aggravera souvent. Signalons que beaucoup de mères se font dire que la confusion sein-tétine n’existe pas par les mêmes personnes qui affirment qu’il vaut mieux introduire rapidement les biberons afin que le bébé s’y habitue et les accepte bien.

PAS toujours vrai. Certains bébés se débrouilleront bien avec les deux. Un biberon occasionnel, quand l’allaitement va bien, ne posera pas de problème pour certains. Mais si le bébé prend régulièrement plusieurs biberons par jour, et qu’en plus, votre production de lait diminue parce que le bébé tète moins, il est très probable que le bébé commence à refuser le sein, même s’il est âgé de plus de 6 mois.

FAUX ! Ou plutôt cela devrait être Faux. Cependant l’allaitement est souvent rendu difficile par le fait que beaucoup de femmes ne reçoivent pas l’aide dont elles auraient besoin pour bien démarrer l’allaitement. Un mauvais démarrage peut évidemment rendre l’allaitement difficile. Mais on peut aussi surmonter les difficultés d’un mauvais démarrage. L’allaitement est souvent plus difficile au début à cause d’un mauvais démarrage mais généralement il devient plus facile par la suite. ( Voir l’article L’allaitement : partir du bon pied)

FAUX ! Les seins n’ont pas besoin de sembler pleins pour produire bien assez de lait. Il est normal que les seins d’une femme qui allaite soient souples étant donné que son corps s’adapte à la demande du bébé. Ceci peut se produire soudainement et aussi tôt que 2 semaines après la naissance et même parfois plus tôt. Les seins ne sont jamais « vides », et ils produisent du lait pendant que le bébé tète. Est-ce que le bébé reçoit du lait au sein? C’est ce qui est important, et non la sensation d’avoir les seins pleins ou pas. Voir les vidéos à voir la rubrique Clips du Dr Jack Newman.

FAUX ! Il est tout à fait possible de continuer l’allaitement tout en travaillant. Quand votre bébé est avec vous, l’allaitement se passe à la demande. Quand il est gardé il est tout à fait possible de tirer votre lait afin que votre bébé profite de votre lait en votre absence.
La location d’un tire-lait est remboursée par la sécutité sociale Française. Il vous faut une ordonnance de la part de votre médecin ou gynéologue ou sage femme. Ensuite, vous pouvez le louer en pharmacie (attention aux dépassement de tarifs par rapport à la séucrité sociale), ou sur des sites internet de location de Tire lait. ( Voir notre partenariat avec Grandir Nature).

D’autre part, la loi Française protège les salariées qui allaitent :

« Une salariée peut allaiter son enfant (ou tirer son lait) durant les heures de travail, pendant 1 an à compter de la naissance de l’enfant. Elle bénéficie dans ce cas d’une réduction de son temps de travail d’une heure par jour répartie à raison de 30 minutes le matin et de 30 minutes l’après-midi.

Les temps de pause ne sont pas rémunérés (sauf dispositions conventionnelles contraires).Cette période d’allaitement est réduite à 20 minutes si l’employeur met à disposition de la salariée un local dédié à l’allaitement, qui peut être situé à l’intérieur ou à proximité des locaux affectés au travail. L’entreprise qui emploie plus de 100 salariées peut être mise en demeure d’installer dans son établissement (ou à proximité) un tel local. Tout local dédié à l’allaitement doit respecter des normes strictes en matière de santé et sécurité au travail.» N’hésitez pas à contacter la Direction des Ressources Humaines et/ou les Repréntants syndicaux pour toutes informations complémentaires, et de consulter votre convention collective.

Code du travail : articles L1225-30 à L1225-33  Code du travail : articles R1225-5 à R1225-7  Code du travail : articles R4152-13 à R4152-28 

Voir notre article « Allaitement et travail« 

FAUX ! Trois ou quatre bonnes tétées sur 24 heures avec en plus une alimentation solide variée donnent au bébé tout ce dont il a besoin sur le plan nutritionnel, et il n’a donc pas besoin d’un autre type de lait quand vous êtes absente. Bien sur, les aliments solides peuvent être mélangés avec du lait exprimé, ou un autre lait, mais ce n’est pas nécessaire. Certains bébés ne vont de toute façon pas vouloir prendre du lait de leur maman pendant son abscence. Ils se ratrapent en général au retour de la maman en restant au sein longuement, et la nuit également.

FAUX ! Bien sûr, il y a des exceptions. Toutefois, très peu de médecins formés en Amérique du Nord et en Europe occidentale ont appris quoi que ce soit sur l’allaitement pendant leurs études. Encore moins ont appris ensuite comment aider pratiquement une mère à bien démarrer son allaitement, puis à le poursuivre dans des conditions optimales. L’essentiel de l’information qu’obtiennent les médecins en exercice en matière d’alimentation infantile provient des fabricants de lait artificiel (représentants des ventes et publicités). En France, les médecins ont 1/2 journée d’information sur l’allaitement pendant leurs études de 8 ans en moyennes, autant dire qu’ils n’y connaissent rien.

FAUX ! Bien sûr, il y a des exceptions. Toutefois, pendant leurs études spécialisées (résidence), la plupart des pédiatres n’ont reçu aucun enseignement formel sur l’allaitement, et le peu qu’ils auront éventuellement entendu ici et là sera généralement faux. Pour de nombreux résidents en pédiatrie, l’allaitement est souvent « un obstacle à des soins de bonne qualité » lorsqu’un nourrisson est hospitalisé.

FAUX ! Si c’est possible, ce doit être très rare. En dehors de légères variations en fonction du moment de la journée, le volume de la sécrétion lactée ne change pas subitement. Certaines situations peuvent donner à penser à la mère que sa sécrétion lactée a brusquement baissé :

• Le bébé réclame plus souvent; la soi-disant « poussée de croissance ». S’il semble ne pas avoir assez de lait, quelques jours de tétées plus fréquentes ramèneront les choses à la normale. Essayer la compression du sein pendant que le bébé tète (voir article La compression du sein)

• Le comportement du bébé est différent. Vers 5 à 6 semaines environ, certains bébés qui s’endormaient au sein lorsque le flot de lait diminuait commencent plutôt à s’agiter et à pleurer. Le lait n’a pas disparu, c’est le bébé qui a changé. Essayer de comprimer le sein pour permettre au bébé d’obtenir plus de lait. Voir la rubrique Clips du Dr Jack Newman pour des vidéos démontrant la mise au sein, comment savoir que le bébé reçoit du lait, et comment faire la compression.

• Les seins de la mère sont plus souples et semblent moins « pleins ». C’est une évolution normale après quelques semaines d’allaitement; la mère n’a plus les seins engorgés, ni même pleins. Tant que le bébé boit du lait pendant la tétée, il est inutile de se faire du souci (voir article Mon bébé prend-il assez de lait ?).

• Le bébé tète moins bien. Cela est souvent dû au fait qu’il a reçu des biberons ou qu’on lui donne une sucette; il a appris un mode de succion inadéquat au sein.

La prise de contraceptifs oraux peut abaisser la sécrétion lactée. En pareil cas, envisagez de cesser les contraceptifs oraux ou de prendre ceux contenant uniquement un progestatif et encore, cela peut avoir des effets quand même. Ou changer de méthode contraceptive. D’autres médicaments qui peuvent diminuer la production lactée sont la pseudoéphédrine (Sudafed), certains antihistaminiques, et probablement les diurétiques.

Si le bébé semble réellement ne pas recevoir assez de lait, demandez de l’aide, mais n’introduisez pas des biberons de complément qui ne feront qu’empirer les choses. Si des compléments sont absolument nécessaires, le bébé peut les recevoir à l’aide d’un DAL pendant la tétée ; cela n’interfère pas avec l’allaitement. On peut faire beaucoup avant de songer à donner des compléments de lait. Obtenez de l’aide. Essayer de comprimer le sein pendant la tétée (voir article Compression du sein).

FAUX ! La quantité de lait qui peut être exprimée dépend de nombreux facteurs, y compris le degré de stress de la mère. Le bébé qui tète correctement peut obtenir bien plus de lait que sa mère ne peut en exprimer. L’expression du lait peut seulement vous aider à savoir quelle quantité de lait vous pouvez exprimer. Certaines femmes produisent beaucoup, avec parfois un lait qui sort en jet du sein, et pourtant ne vont rien tirer au tire lait. Certaines mamans peuvent avoir un blocage psychologique, l’impression d’être une vache à l’heure de la traîte ;-).

VRAI ET FAUX ! Il n’existe pas de moyen facile de mesurer la quantité exacte de lait que boit le bébé, mais cela ne veut pas dire que vous ne pouvez pas savoir s’il en boit assez ou pas. Le meilleur moyen de savoir est de s’assurer que le bébé tète bien (type de succion bouche grande ouverte – pause bouche fermée) pendant plusieurs minutes à chaque tétée. Il est également important de vérifier le nombre de couches bien mouillées par 24h. D’autres moyens permettent aussi de savoir si le bébé boit assez de lait (voir l’article Mon bébé prend-il assez de lait?). Peser le bébé avant et après n’est absolument pas une méthode fiable et elle est plutôt anxiogène.

FAUX ! Il est vrai que le bébé allaité qui a des « coliques » prend souvent beaucoup de poids et parfois est souvent au sein. Mais les coliques sont le plus souvent dues non au fait que le bébé tète souvent, mais au fait qu’il ne reçoit pas suffisamment de lait de fin de tétée, riche en gras. Typiquement, le bébé tète bien au début, et puis s’endort vite au sein ou tète, mais ne boit pas. Après un certain temps, la mère le change de côté, et la même chose se reproduit. Ainsi le bébé qui ne reçoit que le lait relativement faible en gras tétera souvent. Et s’il ne prend que du lait relativement faible en gras, il peut aussi avoir des coliques, beaucoup de gaz, des selles aqueuses et explosives, et il pleurera beaucoup. La mère peut rendre les tétées plus efficaces en s’assurant que le bébé tète suffisamment longtemps au premier sein pour qu’il boive davantage de lait riche en gras. Elle peut aussi comprimer le sein avec la main quand le bébé tète mais n’avale plus (voir les articles sur les coliques, et sur la compression du sein). Voir les vidéos à la rubrique Clips du Dr Jack Newman.
Des coliques peuvent aussi être dues à une intolérance aux protéines de lait de vache.

FAUX ! Mais cela dépend de la façon dont vous l’envisagez. Un bébé peut être allaité n’importe où, n’importe quand, et c’est en cela que l’allaitement libère la mère. Pas besoin de traîner avec soi des biberons et des boîtes de lait. Pas besoin de trouver un endroit où faire chauffer le lait. Pas besoin de s’inquiéter de la stérilisation. Pas besoin de se demander comment va votre bébé, puisqu’il est avec vous. Et on peut rester chez des amis, famille, faire une sortie de dernière minute sans problème car tout est à disposition.

FAUX ! Le lait est aussi bon qu’avant. Ce n’est pas du lait en bouteille! Une relactation est toujours possible, même après avoir pris des médicaments pour stoper la montée de lait. N’hésitez pas à contacer des personnes formées et compétentes.

FAUX ! La même affirmation a été faite en 1900 et même avant. Les laits actuels ne ressemblent au lait maternel qu’en apparence seulement. La moindre correction apportée à une déficience du lait artificiel est l’occasion d’en faire une publicité qui en vante le progrès. En fait ce ne sont que de mauvaises imitations faites d’après des études dépassées et incomplètes sur la nature du lait maternel. Les laits artificiels ne contiennent ni anticorps, ni cellules vivantes, ni enzymes, ni hormones. Ils contiennent beaucoup plus d’aluminium, de manganèse, de cadmium, de plomb, et de fer que le lait maternel. Ils contiennent beaucoup plus de protéines que le lait maternel. Les protéines et les matières grasses contenues dans les laits artificiels sont fondamentalement différentes de celles contenues dans le lait maternel. Les laits artificiels ne changent pas au cours de la tétée, ni entre le ler, le 7ème, et le 30ème jour de vie. Ils ne varient pas d’une femme à l’autre, d’un bébé à l’autre… Votre lait est adapté aux besoins de votre bébé. Les laits artificiels sont conçus pour tous les bébés, donc en fait pour aucun d’entre eux en particulier. Les laits artificiels réussissent seulement à bien faire grandir les bébés, en général; mais l’allaitement c’est bien plus que de faire grossir un bébé rapidement.

Plus d’informations sur : http://allaiter.free.fr/presse/analyse.html

FAUX! L’alimentation au lait artificiel exige une très grande propreté parce que non seulement ce lait ne protège pas le bébé contre les infections, mais en plus c’est un bon terrain de développement des bactéries et il peut aussi être facilement contaminé. Par contre, le lait maternel protège l’enfant contre les infections. Se laver les mamelons avant chaque tétée rend l’allaitement inutilement compliqué et en plus retire les huiles protectrices qui les protègent naturellement.

FAUX ! Il y a très peu de médicaments que la mère ne puisse pas prendre en toute sécurité pendant qu’elle allaite. Une très petite quantité de substances médicinales apparaît dans le lait, mais la plupart du temps tellement peu qu’il n’y a pas lieu de s’inquiéter. Si un médicament est vraiment contre-indiqué, il existe généralement un autre traitement aussi efficace qui peut être pris sans danger. La perte des avantages que l’allaitement apporte à la mère et à l’enfant doit être pris en considération quand on pèse le pour et le contre pour savoir s’il faut continuer l’allaitement (voir les articles Vous pouvez continuer à allaiter ).

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FAUX ! À l’exception de quelques cas très, très rares, le bébé sera protégé si sa mère continue à l’allaiter. Au moment où la mère est fiévreuse (ou tousse, vomit, a la diarrhée ou des éruptions, etc.), elle a déjà transmis l’infection à son bébé, étant donné qu’elle avait déjà l’infection plusieurs jours avant de se rendre compte qu’elle était malade. La meilleure protection pour éviter à l’enfant d’être contaminé par l’infection est qu’il continue à être allaité par sa mère. Si le bébé tombe malade, les réactions seront moins fortes s’il continue à être allaité. Il se peut que ce soit le bébé qui ait transmis l’infection à la mère, mais il n’aura pas montré de signes de maladie parce qu’il était allaité. Par ailleurs, les infections au sein, y compris les abcès, bien que douloureux, ne sont pas des raisons pour arrêter l’allaitement. En effet, l’infection est susceptible de disparaître plus rapidement si la mère continue à allaiter du côté atteint (voir les articles Vous pouvez continuer à allaiter).

FAUX ! La mère peut allaiter aussitôt après l’opération, dès qu’elle se sent d’attaque pour le faire. Ni la médication utilisée pendant l’opération, ni les analgésiques, ni les antibiotiques utilisés après l’opération n’obligent la mère à arrêter l’allaitement, sauf dans des circonstances exceptionnelles. Les hôpitaux éclairés adapteront les soins à apporter à la mère ou à l’enfant pour accommoder l’allaitement, de façon à ce qu’il puisse continuer. Beaucoup de règles tendant à limiter l’allaitement sont établies pour le confort du personnel médical et non au bénéfice des mères et des bébés. N’hésitez pas à donner aux anesthésites, chirurgiens,les liens vers les sites internet àdéquat afin qu’ils trouvent les produits compatibles. ( Voir les Médicaments autorisés)

FAUX ! Les radiographies courantes, celles qui sont les plus souvent pratiquées, par exemple une radiographie des poumons ou des dents, ne posent absolument aucun problème pour le lait ou le bébé, et la mère peut allaiter comme d’habitude. Les mammographies sont plus difficiles à interpréter chez une mère qui allaite, mais cet examen est possible et la mère ne doit pas cesser d’allaiter. L’évaluation d’une masse peut aussi se faire autrement. Les nouvelles méthodes d’imagerie comme les tomodensitométries et les IRM sont sans danger, même si des substances de contraste sont employées. Et les examens utilisant une substance de contraste? Tout examen radiographique qui n’utilise pas de substances radioactives peut être subi par la mère sans qu’elle soit obligée d’interrompre l’allaitement, même pour une seule tétée. Donc une pyélographie intraveineuse, une lymphangiographie, une phlébographie, une artériographie, une myélographie, etc. ne nécessitent aucune précaution. Mais qu’en est-il des examens employant des radio-nucléides (scintigraphie osseuse ou pulmonaire)? Il est vrai que le bébé recevra une toute petite quantité de nucléides. Mais il faut se souvenir que ces mêmes examens sont souvent pratiqués chez l’enfant, même tout petit, et que les pertes éventuelles des bénéfices de l’allaitement sont considérables. Compte tenu des risques de l’alimentation au lait artificiel, il est préférable, à mon avis, que la mère continue à allaiter sans interruption. Si vous devez interrompre pendant une certaine période, exprimez du lait à l’avance, pour que votre bébé boive votre lait et non du lait artificiel. Après deux demi-vies, 75 % de la substance sera éliminée de votre organisme. C’est sûrement une période d’attente suffisante (la demi-vie du technétium, utilisé dans la plupart des radiographies, n’est que de six heures. Après 12 heures, 75 % du produit est donc éliminé). L’exception à cette règle est une scintigraphie de la thyroïde à l’iode 131. Cet examen doit être évité chez la mère allaitante. Il y a beaucoup de façons d’évaluer la fonction de la thyroïde, et ce type de scintigraphie thyroïdienne n’est que rarement nécessaire. Si l’examen doit être fait, l’utilisation de l’iode 123 ne requiert l’interruption de l’allaitement que durant 12 ou 24 heures selon la dose donnée. Avant de prendre la capsule d’iode, vérifiez. Dans bien des cas où l’examen est nécessaire, on peut le retarder de plusieurs mois. Soit dit en passant, l’examen du poumon avec contraste radioactif n’est plus considéré comme étant la meilleure méthode pour éliminer une embolie pulmonaire. La tomographie transaxiale est maintenant l’examen de choix pour confirmer ce diagnostic. (voir Vous devriez continuer à allaiter -).

FAUX ! Le meilleur remède aux infections gastriques du bébé est l’allaitement. Arrêtez de donner d’autres aliments pendant un court moment, mais continuez d’allaiter. Le lait maternel est le seul liquide dont votre bébé ait besoin quand il a la diarrhée et/ou qu’il vomit, sauf circonstances exceptionnelles. L’incitation à donner des « solutions de réhydratation par voie orale » n’est qu’une manipulation des fabricants de lait artificiel (qui fabriquent aussi les solutions de réhydratation, en passant) pour se faire encore plus d’argent. S’il y a un problème d’intolérance au lactose, on peut donner au bébé des gouttes de lactase juste avant ou juste après la tétée, mais c’est rarement nécessaire chez les enfants allaités. Se renseigner auprès d’une clinique d’allaitement. Dans tous les cas, l’intolérance au lactose provoquée par une gastro-entérite disparaît avec le temps. Les laits artificiels sans lactose ne sont pas préférables au lait maternel. Le lait maternel vaut mieux que tous les laits artificiels. Le bébé est rassuré par l’allaitement et la maman est rassurée par le fait d’allaiter son bébé .Beaucoup de médecins diront qu’il faut arrêter tout apport en lait pendant une gastroentérite. C est vrai, sauf le Lait Maternel .(voir l article Vous pouvez continuer à allaiter).

FAUX ! Les bébés prématurés sont moins perturbés par la tétée au sein que par le biberon. Un bébé ne pesant que 1200 g ou même moins peut être mis au sein dès que son état s’est stabilisé, même s’il ne prend pas le mamelon pendant plusieurs semaines. Ainsi il s’y habitue et il est tenu dans les bras ce qui est important pour son état de santé et celui de sa mère. En fait, le poids ou l’âge gestationnel importent peu. Ce qui est important c’est que le bébé démontre qu’il est prêt à téter, c’est à dire qu’il fait des mouvements de succion. Il n’y a pas plus de raisons de donner un biberon à un bébé prématuré qu’à un bébé né à terme. Quand il est vraiment nécessaire de donner des compléments il existe d’autres moyens que le biberon, comme le dispositif d’aide à l’allaitement (Voir l’article Dispositif d’aide à la lactation)

FAUX ! Les bébés aiment et doivent téter, mais combien de temps? La plupart des bébés qui restent au sein aussi longtemps ont probablement faim, même si en apparence ils grossissent correctement. Être au sein ne veut pas dire boire au sein. Mieux placer l’enfant au sein lui permet de mieux téter et donc de passer plus de temps à vraiment boire. Vous pouvez aussi aider l’enfant à boire plus, en comprimant le sein quand il n’avale plus de lui-même (voir l’article La Compression du sein). Lorsqu’un bébé de moins de 5 à 6 semaines s’endort au sein, c’est souvent parce que le débit de lait est trop faible, et non pas nécessairement parce qu’il n’a plus faim. Voir les vidéos à la rubrique Clips du Dr Jack Newman.

FAUX ! Bien que beaucoup de mères décident d’introduire le biberon pour un certain nombre de raisons, il n’y a aucune obligation à ce que le bébé apprenne à l’utiliser. En effet, il n’y a pas davantage au fait que le bébé prenne le biberon. Étant donné que les femmes canadiennes sont censées avoir droit à 52 semaines de congé de maternité, le bébé peut commencer l’alimentation solide vers 6 mois, bien avant que la mère retourne travailler à l’extérieur. Le bébé peut aussi prendre les liquides ou les nourritures en purée à la cuillère. Autour de 6 mois, l’enfant peut commencer à boire à la tasse et même au verre. et même s’il met plusieurs semaines à apprendre à boire correctement, il finira toujours par y arriver. Si la maman veut introduire le biberon, il vaut mieux qu’elle attende que son bébé ait bien appris à téter pendant 4 à 6 semaines, et qu’après elle ne l’utilise qu’occasionnellement. Il arrive cependant que des bébés qui ont bien pris le biberon à six semaines le refusent à 3 ou 4 mois, même s’ils ont pris le biberon régulièrement (bébés futés). Ne vous inquiétez pas et utilisez la cuillère, la tasse, le verre. Donner le biberon quand l’allaitement ne se passe pas bien n’est pas une bonne idée, et cela rend généralement l’allaitement encore plus difficile. Pour votre bien-être et celui de votre bébé, n’essayez pas de l’affamer pour l’obliger à se soumettre. Faites-vous aider.
Faire croire aux parents que le passage par le biberon est obligatoire est purement marketing.
En France, malheureusement le congé maternité n’est pas si long qu’au Canada. A la reprise du travail, beaucoup de mamans pensent que le passage par le biberon est obligatoire, mais Non. Il est important d’informer les crêches, les assistantes maternelles qu’il y a d’autres possibilités. Voir les mythes n°5 et n°8.

FAUX ! Le lait maternel contient toute l’eau dont le bébé a besoin. Et il contient également des minéraux que l’eau ne contient pas. Lorsqu’il fait chaud, proposer le sein plus souvent à bébé, même s’il ne réclame pas. (Voir l’article Allaitement et chaleur).

FAUX ! Le lait maternel donne au bébé tout ce que lui apporteraient d’autres laits, et plus. Les bébés de plus de six mois commencent à prendre des solides uniquement pour apprendre à manger et pour recevoir une autre source alimentaire de fer car vers 7 à 9 mois le lait maternel ne leur en apporte plus assez. Par conséquent, le lait de vache ou le lait artificiel ne sont pas nécessaires tant que le bébé est allaité. Cependant, si la maman désire donner du lait à son bébé après six mois, il n’y aucune raison qu’elle ne puisse pas lui donner du lait de vache, à condition qu’elle l’allaite encore quelques fois par jour et lui donne une alimentation variée, en quantité suffisamment importante. La plupart des bébés de plus de six mois qui n’ont jamais pris de lait artificiel jusqu’alors le refuseront à cause du goût.

Contrairement à ce que certains peuvent dire, le lait maternel est toujours bénéfiques pour les bébés/bambins, quelque soit leur âge. Là encore le « de toute façon, ton lait ne lui apporte plus rien, donner ton lait ne lui sert plus à rien », est totalement Faux.

FAUX ! Certains arrivent très bien à téter. Ceux qui n’ont qu’une fente labiale réussissent généralement bien. Mais plusieurs bébés avec une fente palatine n’arrivent pas à prendre le sein. Cependant si on n’essaie pas l’allaitement, ça ne marchera évidemment jamais. La capacité de ces bébés à téter ne dépend pas toujours de l’importance de la fente. Il faut essayer de commencer l’allaitement autant que possible selon les principes d’une bonne mise en route (voir l’article L’allaitement – un bon départ). Si l’on donne des biberons, ceux-ci interfèreront avec la capacité de téter au sein. Si le bébé n’arrive pas à prendre le sein, il vaudrait mieux le nourrir avec une tasse , un DAL plutôt qu’avec un biberon. L’alimentation au doigt des bébés présentant une fente labiale/palatine peut parfois être efficace mais c’est inhabituel.

FAUX ! Les bébés ne tètent pas le mamelon, ils tètent le sein. Bien qu’il soit peut-être plus facile pour un bébé de prendre le sein quand le mamelon est proéminent, il n’est pas indispensable que le mamelon ressorte. Une bonne mise en route de l’allaitement permettra généralement d’éviter tout problème. Quelle que soit la forme de leurs mamelons, toutes les femmes sont parfaitement capables d’allaiter. Avant, on suggérait souvent à la mère d’utiliser une téterelle pour aider l’enfant à prendre le sein. Il ne faut pas utiliser ce gadget, surtout dans les premiers jours qui suivent la naissance! Son utilisation entraîne souvent une diminution de la quantité de lait bue par le bébé et une inquiétante perte de poids. Et après, l’enfant a encore plus de mal à prendre correctement le mamelon (voir l’article Alimentation au doigt). Si au départ l’enfant n’arrive pas à prendre correctement le sein, il y arrivera souvent plus tard. Les seins changent dans les quelques semaines qui suivent la naissance et à condition que la mère maintienne correctement sa production lactée, le bébé réussira la plupart du temps à bien prendre le sein, au plus tard à l’âge de 8 semaines. Obtenez de l’aide et le bébé pourra peut-être prendre le sein plus tôt. Voir l’article Quand le bébé refuse de prendre le sein.
Il est aussi possible d’utilise la méthode de la seringue inversée pour faire sortir le mamelon. Voir la vidéo de Tania Garcia Gouix

ABSURDE ! La quantité de lait ne dépend absolument pas de la taille de la poitrine.

FAUX ! Il y a très peu de femmes qui ne peuvent pas produire assez de lait (mais elles peuvent quand même allaiter tout en donnant des compléments au moyen d’un dispositif d’aide à l’allaitement). Certaines de ces femmes ont dit que leurs seins n’avaient pas grossi pendant la grossesse. Cependant la grande majorité des femmes dont les seins ne semblent pas avoir grossi pendant la grossesse, produisent largement assez de lait pour nourrir leur enfant.

FAUX ! Une mère qui allaite doit essayer d’avoir une alimentation équilibrée, mais rien ne l’oblige à manger certains aliments ou à en éviter d’autres. Une mère qui allaite n’a pas besoin de boire du lait pour produire du lait. Une mère qui allaite n’a pas à éviter les aliments épicés, l’ail, le chou ou l’alcool. Une mère qui allaite doit avoir une alimentation normale et saine. Bien que dans certains cas le bébé puisse être dérangé par un aliment que sa mère a mangé, c’est inhabituel. La plupart du temps, les problèmes de « coliques », de « gaz » et de pleurs trouvent une meilleure solution dans une modification de l’allaitement que dans un changement d’alimentation de la mère. (Voir Les coliques du bébé allaité). Cependant une allergie ou intolérance peut être découverte chez le bébé : gluten, œuf, Protéines de Lait de Vache… Dans ce cas, une éviction stricte de ces aliments sera a faire.

FAUX ! Même les femmes qui ont une alimentation très pauvre en calories produisent assez de lait, du moins jusqu’à ce que la prise de calories atteigne un seuil faible critique sur d’une période prolongée. Généralement, le bébé prend ce dont il a besoin. Certaines femmes craignent que de manger moins bien pendant quelques jours ait des conséquences sur la qualité de leur lait. Il n’y aucune crainte à avoir. De telles modifications n’auront aucune incidence sur la quantité ou la qualité du lait. On dit généralement que les femmes doivent consommer 500 calories supplémentaires par jour pour pouvoir allaiter. C’est faux. Un certain nombre de femmes mangent plus quand elles allaitent, mais d’autres non, et certaines même mangent moins, sans que cela ait de conséquences sur la santé de mère, celle de l’enfant ou sur la production de lait. La mère doit manger de façon équilibrée en se fiant à son appétit. Les règles alimentaires ne font que compliquer l’allaitement inutilement.

FAUX ! La mère doit boire en fonction de sa soif. Certaines mères ont soif tout le temps, mais beaucoup d’autres ne boivent pas plus que d’habitude. Le corps de la mère sait si elle besoin de plus de liquides et le lui dit en lui faisant ressentir la soif. Ne croyez pas qu’il soit obligatoire de boire tant de verres par jour. Tout cela ne fait que compliquer l’allaitement inutilement.

Bien entendu, une mère allaitante doit aussi boire 1.5 L d’eau par jours :D.

FAUX ! Une mère qui n’arrive pas à arrêter de fumer devrait quand même allaiter. Il a été démontré que l’allaitement réduit les effets négatifs du tabac sur les poumons du bébé, par exemple. L’allaitement est bon pour la santé de la mère et du bébé. Il vaudrait mieux que la mère ne fume pas, mais si elle ne peut pas arrêter ou même réduire sa consommation de tabac, il vaut mieux fumer et allaiter que fumer et ne pas allaiter. Cependant, des règles d’hygiènes sont à respecter pour éviter un maximum le tabagisme passif : ne pas fumer à l’intérieur, même fenêtre ouverte ; utiliser un vetement pour fumer que l’on enlève en rentrant et notamment au contact de l’enfant ; se laver les mains, la bouche, voir se brosser les dents après avoir fumé.

FAUX ! Une consommation raisonnable d’alcool n’est pas du tout à déconseiller. Comme c’est le cas pour la plupart des médicaments, une très faible quantité d’alcool passe dans le lait. La mère peut boire un peu d’alcool et continuer à allaiter comme elle le fait normalement. Interdire l’alcool, c’est encore une façon de rendre la vie inutilement contraignante aux mères qui allaitent. (Voir l’article L’alcool et l’allaitement)

FAUX ! Bien que le sang fasse plus régurgiter l’enfant et que l’on puisse en retrouver dans ses selles, ce n’est pas une raison pour arrêter d’allaiter. Des mamelons douloureux et qui saignent, ce n’est pas pire que des mamelons douloureux qui ne saignent pas. Le problème, c’est la douleur que ressent la mère. Et cette douleur peut souvent être considérablement atténuée. Faites-vous aider (voir l’article Les mamelons douloureux et Traitements pour mamelons et seins douloureux). Parfois du sang sort des mamelons provenant de l’intérieur du sein sans qu’il n’y ait de douleur. Cela se produit le plus souvent au début de l’allaitement, peu de temps après la naissance, et se résorbe en quelques jours. La mère ne devrait pas arrêter d’allaiter pour cela. Si le saignement ne s’arrête pas, il est nécessaire d’en chercher la cause, mais la mère doit continuer d’allaiter.

FAUX ! La plupart y arrivent très bien. Rien n’a montré que l’allaitement avec des implants en silicone était dangereux pour l’enfant. Parfois l’opération est faite au niveau de l’aréole. Ces femmes rencontrent les mêmes problèmes de production de lait que toute autre femme ayant subi une incision à ce niveau.

FAUX ! La réduction des seins entraîne une diminution de la capacité de produire du lait mais étant donné que beaucoup de femmes produisent plus de lait que nécessaire, les femmes qui ont subi ce type d’opération réussissent parfois très bien à allaiter exclusivement. Dans de tels cas, il faut suivre le démarrage de l’allaitement avec une attention particulière, en suivant les principes énoncés dans l’article Partir du bon pied. Si, malgré tout, la mère semble ne pas produire assez de lait, elle peut quand même continuer à allaiter tout en donnant des compléments à son bébé avec un dispositif d’aide à l’allaitement (pour éviter que les tétines artificielles interfèrent avec l’allaitement). Voir l’article Le dispositif d’aide à la lactation.

Cependant, il est important de consulter le chirurgien qui a fait l’opération afin de savoir si des canaux lactifères ont été coupés durant l’opération et si Oui lesquels. Cela permettra de mieux compendre si la lactation a du mal à se mettre en place ou ne se met pas en place.

FAUX ! Il est plus facile d’allaiter des jumeaux que de leur donner le biberon, quand l’allaitement se passe bien. C’est pourquoi il est d’autant plus important de bien veiller à ce que l’allaitement démarre bien quand la mère a donné naissance à des jumeaux (voir les articles L’allaitement maternel : partir du bon pied et L’importance du contact peau à peau). Des femmes ont réussi à nourrir exclusivement au sein des triplés. Cela demande évidemment beaucoup de temps et de travail, mais de toute façon les naissances multiples demandent beaucoup de temps et de travail, quel que soit le mode d’alimentation choisi.

FAUX ! Tous les bébés ont besoin de vitamine D. Les laits artificiels sont additionnés de vitamine D à la manufacture. Cependant le bébé naît avec le foie rempli de vitamine D, et l’exposition au soleil lui permet de la synthétiser à partir des rayons ultraviolets. Le bébé n’a pas besoin de beaucoup d’exposition extérieure et n’en a pas besoin quotidiennement. La vitamine D est liposoluble et peut être accumulée dans le corps. Dans certaines circonstances, par exemple si la mère a souffert de déficience en vitamine D pendant la grossesse, il peut être prudent de donner des suppléments de vitamine D. Voir l’article La vitamine D.

FAUX! Le lait maternel contient juste ce qu’il faut de fer pour le bébé. Si le bébé est né à terme il recevra assez de fer du lait maternel pour répondre à ses besoins jusqu’à l’âge d’au moins six mois. Les laits artificiels contiennent bien trop de fer, mais cela est nécessaire pour être sûr que le bébé en absorbe assez pour éviter une déficience en fer. Le fer des laits artificiels est mal absorbé et le bébé en rejette la plus grande part. La plupart du temps, il est inutile de compléter l’alimentation au lait maternel par d’autres aliments jusqu’à l’âge d’environ six mois.

FAUX ! Cette méthode s’appelle la MAMA. Ce n’est pas une méthode infaillible, mais aucune méthode ne l’est. En fait l’allaitement n’est pas une mauvaise méthode pour espacer les naissances, et permet d’obtenir une bonne protection surtout durant les six premiers mois qui suivent la naissance. Cette protection est presque aussi bonne que celle des contraceptifs oraux. Mais ATTENTION, seulement si le bébé a moins de six mois, s’il est exclusivement allaité, si la mère n’a pas encore eu le retour de ses règles( retour de couche) , si le bébé n’a aucune tétine, aucun biberon, que les tétées ne sont pas espacées de plus de 3h la journée et 6h la nuit. Il suffit que les tétées soient espacées davantage une seule fois pour que la méthode ne fonctionne plus. Il suffit d’un biberon, d’une tétine pour que la méthode ne fonctionne plus. Le tire lait ne remplace aucunement la succion du bébé. Au bout de six mois, la protection est moins grande, mais elle existe encore, et en moyenne les femmes qui allaitent encore durant la deuxième année de vie du bébé auront un bébé tous les deux ou trois ans même si elles n’ont recours à aucun moyen de contraception artificiel. 

FAUX ! Le problème n’est pas l’exposition du bébé aux hormones féminines puisque de toute façon il en reçoit à travers l’allaitement. Le bébé en reçoit simplement un tout petit peu plus en cas de prise de la pilule. Cependant beaucoup de femmes qui prennent la pilule, même les progestatifs seuls, constatent une baisse de leur production lactée. Les contraceptifs oraux qui contiennent de l’œstrogène sont plus susceptibles d’entraîner une diminution de la production lactée. Étant donné que beaucoup de femmes produisent plus de lait que nécessaire, cela n’a souvent aucune conséquence, mais cela peut en avoir. Le bébé devient alors grognon et n’est pas satisfait de la tétée. Les bébés répondent au débit de lait qu’ils reçoivent, pas à la quantité « contenue » dans le sein. Et si tout à coup ce débit diminue, même si le sein produit toujours assez de lait pour nourrir l’enfant, cela suffit à le rendre grognon. L’arrêt de la pilule suffit souvent à remettre les choses en place. Dans la mesure du possible, les femmes qui allaitent devraient éviter de prendre la pilule, au moins jusqu’à ce que l’enfant commence à manger autre chose, généralement vers six mois. Même si l’enfant est plus grand, la production de lait peut diminuer de façon significative. Si la pilule doit être prise, choisir une pilule sans oestrogènes (uniquement à base de progestérone).

FAUX ! Si la mère et l’enfant le désirent, l’allaitement peut continuer. Certaines femmes continuent d’allaiter le plus grand même après la naissance du nouveau bébé. Beaucoup de femmes décident d’arrêter l’allaitement quand elles deviennent enceintes parce que leurs mamelons deviennent sensibles ou pour d’autres raisons. Mais il n’y aucune urgence à le faire, ni aucune nécessité médicale. Il y aurait même plutôt de bonnes raisons de continuer à allaiter. Il se peut que la production de lait diminue pendant la grossesse, mais si l’enfant mange déjà autre chose, ce n’est pas un problème. Toutefois certains bébés se désintéresseront du sein si la production est basse.

ATTENTION, en cas de MAP (menace d’accouchement prématuré) avec ou sans cerclage, continuer l’allaitement peut mettre en péril la continuité de votre grossesse. La MAP est la seule contre -indication à poursuivre l’allaitement en étant enceinte.

FAUX ! C’est l’humiliation et le harcèlement que subissent les femmes qui allaitent qui sont indécents. Les femmes qui essayent de donner ce qu’il y a de mieux à leur bébé ne devraient pas être forcées par les complexes et le manque de compréhension des autres à rester chez elles ou à allaiter dans les toilettes publiques. Les gens que cela gène n’ont qu’à regarder ailleurs. Les enfants qui voient une femme allaiter ne subissent pas de choc psychologique. Au contraire, ils découvrent quelque chose d’important, de beau et de fascinant. Ils pourraient même apprendre que les seins ne servent pas uniquement à vendre de la bière. En voyant une autre mère allaiter son enfant en public, les femmes qui ont laissé leur bébé à la maison avec un biberon pourraient être encouragées à emmener leur bébé avec elles la prochaine fois.

FAUX ! Depuis les débuts de l’humanité, la règle pour la plupart des cultures de civilisations humaines a été d’allaiter les enfants pendant deux à quatre ans. Cela ne fait qu’une centaine d’années qu’on perçoit l’allaitement comme étant une relation qu’on doit limiter. Les enfants allaités au cours de leur troisième année ne sont pas plus dépendants. Au contraire, ils ont tendance à faire preuve d’une plus grande confiance en eux, donc à être plus indépendants. C’est eux qui prennent la décision d’arrêter l’allaitement, encouragés avec douceur par leur mère, et cela leur donne confiance en eux. L’âge du sevrage naturel se situe entre 2 et 7 ans. Avant cela, c’est un sevrage induit (introduction de tétine, biberon, préférence pour les solides, grèves de tétées, grossesse…).
D’autre part, le lait maternel est tout autant bénéfique pour l’enfant qu’il est 1 mois, 6 mois, 1/3/6 ans. Le lait s’adapte continuellement aux besoins du bébé/bambin/enfant. (voir l’article Allaiter un bambin).

FAUX ! Il n’y a absolument aucune raison qu’une mère ne puisse pas allaiter après un exercice physique. L’étude qui a prétendu vouloir montrer que les bébés qui venaient d’être allaités à la suite d’un exercice physique étaient agités a été mal menée et est en parfaite contradiction avec l’expérience quotidienne de millions de mères.

VRAI ! Si la mère est fatiguée, nerveuse, au bord des larmes, malade, si elle a des douleurs dans les genoux, si elle a des difficultés à dormir, si elle est prise de vertiges, si elle est anémique, si elle a de nouveau des crises d’arthrose, de migraines ou de tout autre problème chronique, si elle se plaint de perdre des cheveux, d’avoir des problèmes de vue, d’avoir des bourdonnements dans les oreilles ou des démangeaisons, la famille, les professionnels de la santé, les voisins, les amis et les chauffeurs de taxi vont mettre en cause l’allaitement. On va aussi accuser l’allaitement de provoquer des crises dans le couple, ou d’être responsable du mauvais comportement des autres enfants. C’est aussi à cause de l’allaitement si les taux d’intérêt augmentent et s’il y a une crise économique! Et dès que quelque chose ne va pas, tout le monde s’empresse de dire à la mère qu’il vaudrait mieux qu’elle arrête l’allaitement.

AH BON ? Alors pourquoi les fabricants de lait industriel se donnent-ils autant de mal pour distribuer aux mères leurs articles d’information et leurs échantillons ? Est-ce vraiment pour les encourager à allaiter? Investissent-ils de l’argent dans ces articles et ces échantillons pour les inciter à allaiter plus longtemps? Les fabricants donnent pour argument que, si la mère veut donner un lait artificiel, ils veulent que ce soit un lait de leur marque. En fait, en se faisant concurrence, les fabricants de lait artificiel font aussi de la concurrence à l’allaitement. Avez-vous cru ces arguments lorsqu’ils vous ont été donnés par les fabricants de cigarettes?

FAUX ! Tout d’abord, la plupart des mères allaitantes n’auront pas besoin de lait artificiel; si une mère a un problème si grave que le don de lait artificiel semble nécessaire, le problème pourra en fait souvent être résolu sans l’utilisation de formules lactées. Mais si un tel lait est réellement nécessaire, il peut être donné avec le lait maternel sans aucun problème.

FAUX ! Si le bébé tète plusieurs fois par jour et reçoit une bonne quantité d’aliments solides variés, les laits artificiels ne sont ni utiles, ni désirables. En fait, les bébés qui n’ont pas eu l’occasion de boire du lait de formule avant l’âge de 5 ou 6 mois refusent souvent de le boire parce qu’il a un goût désagréable. (Si vous voulez vous convaincre de nos maigres connaissances au sujet du lait maternel, demandez-vous pourquoi, alors que le lait maternel et les laits artificiels ont la même teneur en sucre, le lait maternel a un goût beaucoup plus sucré).

FAUX ! Si vous vous inquiétez de l’apport de calcium du bébé, il peut manger du fromage ou du yogourt. Il n’est pas nécessaire de boire le calcium. D’autre part, si le bébé continue d’être allaité, le lait maternel contient toujours du calcium. A partir du moment où votre bébé est diversifié, mange de tout , de manière équilibrée, il aura sa quantité de calcium suffisante. En effet, des aliments tels que le choux frisés,les brocolis, les amandes, les haricots verts, le cresson, les pois chiches, les figues, les haricots blancs, les oranges contiennent du calcium , qui est d’ailleurs beaucoup mieux assimilés que le lait de vache par notre organisme. Le lait de vache n’est pas obligatoire pour obtenir du calcium contrairement à ce que l’on voudrait nous faire croire.

FAUX ! Ils sont absolument inutiles et ne sont spécialement adaptés qu’aux intérêts financiers de leurs fabricants. Ils font également partie des stratégies de marketing qui tentent de contourner la réglementation sur la publicité concernant les préparations pour nourrissons auprès du grand public (largement violées de toute façon). Il y a maintenant des laits spéciaux dits « de croissance » pour les bambins (1 à 3 ans). Il semblerait que certains sont prêts à acheter n’importe quoi. Vous pouvez parier dessus. Le profit avant tout. Avant bien longtemps, nous serons tous au lait de formule de la naissance à la mort.

FAUX ! Pour le bébé né à terme qui est exclusivement allaité, tout le fer nécessaire est fourni par le lait maternel. Cependant, vers 6 mois, plus ou moins, il devient prudent de commencer à donner au bébé plus de fer que celui fourni uniquement par le lait maternel. La meilleure source exogène de fer est la nourriture, idéalement la viande, et non le lait artificiel ou les céréales pour bébé.

A partir du moment où le bébé est diversifié, avec une alimentation variée et équilibrée, l’apport en fer peut suffir. Outre la viande, le fer ser trouve dans de nombreux aliments, en plus ou moins grandes quantités, comme : Quinoa, Haricots blancs, pois chiche, lentilles, chanvre, haricots verts, épinards, brocolis, sésame, olives noires, groseilles, cassis, figues, amandes, noix, algues en tout genre ( spiruline, chlrorelle, Kumbu, salade de la mer…). Voir l’article sur L’introduction des solides.

FAUX ! Les céréales pour bébé contiennent beaucoup de fer, mais la plus grande partie n’est pas absorbée, et cette quantité de fer semble provoquer la constipation chez certains bébés. De plus, certains bébés qui n’ont eu que du lait maternel jusqu’à 5 ou 6 mois, ne semblent pas apprécier les céréales. Il n’y a rien à redire aux céréales, mais d’insister à donner cet aliment à des bébés peu disposés à l’avaler peut être à l’origine de difficultés alimentaires ultérieures. La meilleure façon de s’assurer que le bébé reçoit assez de fer, c’est de poursuivre l’allaitement et d’introduire des aliments solides dans une atmosphère détendue, sereine, à un moment opportun (voir l article Commencer l’alimentation solide ). Et le n° 56 ci dessus avec la liste d’aliments à consommer. Le moment opportun est celui où le bébé montre de l’intérêt pour la nourriture en cherchant à l’attraper et en essayant de manger la nourriture de ses parents ou d’autres membres de la famille. Cela arrive habituellement entre 4½ mois et 5½ mois. Un bébé à cet âge peut manger ce que ses parents mangent, à quelques exceptions près. Il n’y a aucune raison d’être obsédé par l’ordre d’introduction des aliments, ou de n’introduire qu’un seul aliment par semaine. La meilleure source de fer pour les bébés de 6 à 12 mois reste la viande, dont le fer est très bien absorbé. Commencez à donner au bébé des solides de manière à rendre les repas agréables, et le bébé mangera sans problème des aliments contenant le fer dont il a besoin.

Nul besoin non plus de passer par le stade des purées/compotes, vous pouvez tout à faire pratiquer la DME ( Diversification Mennée par l’Enfant), à partir de 6 mois, s’il montre de l’intéret pour la nourriture ( et pas seulement mettre des ojets à la bouche) et à condition qu’il tienne seul assis.
Plus d’informations que les sites :

https://bebemangeseul.com/ , http://www.diversificationalimentaire.com/

FAUX ! Pourquoi donc? Il n’y a aucun risque, et cela pourra même présenter des avantages pour le bébé. Une seule exception (rare): lorsque le bébé souffre d’une déficience immunitaire, la mère ne doit pas recevoir de vaccin contenant un virus vivant (par exemple, le vaccin oral pour la polio (et non injectable), la rubéole, la rougeole, les oreillons, etc.), même si elle nourrit son bébé au lait artificiel.

FAUX !Vous vous préparez à adopter un bébé et vous souhaitez l’allaiter? Merveilleux! Non seulement c’est possible, mais c’est relativement facile, et de plus, vous avez de bonnes chances de produire une certaine quantité de lait. Cependant, ce n’est pas comme allaiter un bébé que vous auriez porté neuf mois. Dès que l’arrivée du bébé est en vue, communiquez avec une clinique d’allaitement et préparez-vous à produire du lait. Il faut bien comprendre que vous ne produirez peut-être jamais suffisamment de lait pour nourrir le bébé de façon exclusive, quoique ce soit possible. Il ne faut pas se décourager à la vue des quantités extraites avant la naissance du bébé; un tire-lait n’est jamais aussi efficace qu’un bébé qui tète bien et qui est bien mis au sein. L’expression du lait avant la naissance du bébé a pour principal objectif de préparer les seins à sécréter du lait, non de constituer des réserves de lait, même si c’est une bonne idée de le faire si vous pouvez. (Voir l’article Allaiter un bébé adopté)

Si vous savez suffisamment tôt quand arrivera le bébé, par exemple 3 ou 4 mois à l’avance, un traitement combinant l’œstrogène et la progestérone (comme les contraceptifs oraux, mais sans interruption, ou un timbre d’œstrogène sur le sein en combinaison avec la progestérone orale) ainsi que du dompéridone peut simuler un peu la grossesse et vous permettre de produire davantage de lait. Renseignez-vous sur ce protocole auprès de votre clinique d’allaitement.

Questions? (416) 813-5757 (option 3) ou drjacknewman@sympatico.ca ou mon livre Dr Jack Newman’s Guide to Breastfeeding
https://www.breastfeedinginc.ca/

Traduction de l’article n° 11, « Some Breastfeeding Myths ». Janvier 2003 par Jack Newman, MD, FRCPC © 2003 Version française révisée en février 2003 par Stéphanie Dupras, IBCLC, RLC

ATTENTION : des Ajouts / Modifications / Compléments ont été apportés au document initial du Dr Newmann dont vous pouvez trouver l’original sur son site internet cité ci-dessus. Ces modifications effectuées sur certains mythes ont été faites par les Lact’aidantes de l’Association L’Allaitement Tout Un Art , www.allaitement-toutunart.fr. Elles visent à remettre des informations à jour suite à de nouvelles recherches ou à s’adapter à certaines particularités Française.

Peut être copié et diffusé sans autre autorisation, à condition qu’il ne soit utilisé dans aucun contexte où le Code international de commercialisation des substituts du lait maternel de l’OMS est violé.

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